Charles Nicola Koshen, le premier biologiste de Chardin, affirme que l’artiste a compris sa vocation le jour où il a vu et tenté d’écrire une carcasse de lapin. C’est ce jour-là, estime le biographe, que Charden s’est rendu compte qu’une nature morte l’attirait bien plus que des scènes allégoriques avec des dieux et des héros.
“Avant cela, il n’a jamais écrit de fourrure”, dit Koshen. “Maintenant, il s’est rendu compte qu’il n’avait pas besoin d’écrire les cheveux fourrure par cheveux et d’essayer de reproduire de petits détails. Au lieu de cela, il devait transporter toute la fourrure en une seule masse aussi précisément que possible.” Depuis lors, le jeu battu est souvent apparu dans les natures mortes de Chardin.
Il l’a écrit avec enthousiasme et simplement, ne recherchant absolument pas la décoration qui distinguait la plupart des natures mortes françaises du XVIIIe siècle. Sa “Nature morte avec un lièvre” est l’hymne poétique et en même temps sans art aux cuisiniers, aux chasseurs et aussi au lièvre battu.
La carcasse d’un animal est accrochée contre un mur de pierre. Près du museau – quelques gouttes de sang. D’une manière différente, mais avec pas moins de goût, la dernière Nature morte avec un canard, 1764, a été écrite. Les plumes blanches éblouissantes d’un canard semblent briller sur un fond gris. Cette sensation est renforcée par une serviette blanche comme un aile d’oiseau suspendue sans vie.