Nature morte peinte dans une période mature de l’artiste. A cette époque, dans ses compositions apparaissent des produits de luxe, des ustensiles en argent. Mais, néanmoins, l’artiste adhère toujours à ses idéaux et travaille dans le respect de la tradition du genre.
La tangibilité matérielle de chacun des objets peints sur toile nous fait rappeler les meilleurs exemples d’une nature morte. Le verre tangiblement clair du verre se reflète dans l’éclat terne du vase en argent. Le bretzel doux du pain tout juste sorti du four ressemble à un bretzel posé sur une serviette blanche.
Brille doucement le col d’une bouteille scellée. Une fourchette en argent dépasse légèrement du bord de la table éclairée. Dans la composition de cette nature morte, il n’y a pas de construction ascétique d’objets dans une rangée, caractéristique des natures mortes de Zurbaran. Peut-être qu’il a quelque chose en commun avec les frères néerlandais. Mais le ton est plus sombre, moins d’objets, la composition est plus simple. Comme d’autres natures mortes, Melendez est une œuvre du maître espagnol.