C’est l’une des fresques exceptionnelles de Masaccio. Son intrigue est inhabituelle – une description de scènes de la parabole du Nouveau Testament sur le collecteur d’impôts que l’on trouve rarement dans la peinture. La parabole en question n’est incluse que dans l’Évangile de Matthieu. L’apôtre Matthieu, comme vous le savez, était lui-même percepteur d’impôts avant de devenir l’un des disciples du Christ.
La parabole parle d’un publicain romain qui a recueilli des fonds auprès de tous les Juifs pour reconstruire le temple de Jérusalem. Lorsque le percepteur s’est approché du Christ, il a refusé de payer les frais, mais afin de ne pas aggraver la relation, il a envoyé son disciple Pierre à la mer de Galilée éclaboussant à proximité, en disant: “Pour ne pas les séduire, allez à la mer, laissez tomber l’oud et le premier poisson qui passe à travers “Prenez-le, et, ouvrant la bouche, vous trouverez un statir. Prenez-le et donnez-le-leur pour moi et pour vous-même.”
Sur sa fresque, Masaccio représente trois fois Saint-Pierre: au centre à côté du Christ, en train de parler au publicain, à gauche, en prenant une pièce de sa bouche à un poisson, et à droite, en donnant cette pièce à un collecteur d’impôts. Une telle construction de la composition était répandue à l’époque de Masaccio – les peintures étaient appelées “histoires continues”.