Le Martyre de Jean le Théologien est la première gravure de la série Apocalypse. Il n’y a pas un tel événement dans le texte du livre de l’Apocalypse de Jean le Théologien.
L’artiste contraste fortement deux images humaines. L’empereur Domitien – un vieil homme barbu qui a ordonné de torturer John, est assis sur un trône sculpté. Sur l’empereur est un long manteau, doublé d’une hermine, des chaînes en or pendent du cou, un bijou sur sa poitrine et un sceptre à la main. La touche noir et blanc crée la sensation d’un tissu coloré, d’un métal brillant, d’un diamant étincelant. Domitian est énorme et toujours important. Ses yeux sont fixés sur le John nu.
Sous le chaudron dans lequel John a été jeté, le feu brûle. Le bourreau verse de l’huile bouillante sur son dos. Le visage de John est triste, mais pas déformé par la farine. Il ne regarde pas l’empereur, n’attend pas de pitié de sa part, ne remarque ni sa suite ni la foule. Le bourreau, mettant son épée de côté, a attisé le feu avec des fourrures de forgeron. Il s’agit du même type de bourreau dandy avec un visage mince – une image qui hante Dürer. Et l’autre bourreau – il a la tête rasée, le visage méchant plissé – n’ose pas regarder celui qu’il torture.
La chose la plus étonnante dans la gravure est la foule. Seules quelques personnes sont visibles, par la variété des types, cela crée un sentiment de foule. Une femme lui tire le cou – pour ne rien manquer! L’homme qu’elle repoussa se tourna avec colère. Une escarmouche clignote maintenant. Le vieil homme au visage hagard regarde John avec compassion. Et son voisin dit quelque chose d’instructif, probablement: “C’est ma faute!”
Au premier plan, un homme en manteau de route. Sa pose est indépendante. Il s’éloigna énergiquement du trône. Le regard est fixé sur celui qui est torturé. Sur son visage, ils voient parfois une ressemblance avec Dürer. Il est difficile de le confirmer avec détermination. Cet homme, cachant à peine le choc, se fait regarder ce qui se passe. Il se tient non loin de l’empereur et de sa suite, mais il leur est étranger. Il n’est pas habillé comme eux. Ceci est un témoin silencieux. Ce formidable témoin oculaire qui est toujours visiblement ou invisiblement présent au crime pour le dire à ses descendants.