L’image de la mariée se retrouve plus d’une fois dans les tableaux de Marc Chagall, notamment à la veille du mariage de l’artiste sur Bella Rosenfeld. Cependant, l’œuvre présentée “The Bride” se démarque de la série générale – Bella est morte depuis longtemps, et ce n’est pas une ode à l’amour et à la tendresse. L’image combine des caractéristiques inhérentes au style de l’auteur, familières et reconnaissables, ainsi que des idées innovantes.
Tout d’abord, les innovations concernent le choix d’une palette de couleurs – un fond bleu-gris avec un ensemble d’images symboliques et fantastiques, au premier plan duquel se tient la mariée. Elle porte une robe rouge et un voile blanc sur le sol, et dans ses mains est une branche verte de fleurs – la fille semble sortir de la toile, se précipitant vers le spectateur. Un critique a remarqué une fois qu’en regardant cette photo, il semble que cette fille ne soit pas abstraite de quelqu’un rétrécie, à savoir la vôtre, et son regard attentif de petits yeux est dirigé vers vous. La composition de l’image est “assemblée” à partir de divers leitmotivs juifs nationaux – une chèvre jouant du violoncelle, un musicien flûtiste, une fille avec des nattes.
L’auteur a également saturé l’espace de la toile de symboles, comme un poisson avec une bougie dans l’aileron, un écureuil sous le violoncelle et, bien sûr, une église qui n’était pas immédiatement apparente. Une mariée brillante est entourée d’un homme – soit il embrasse doucement la fille, soit ajuste soigneusement le voile sur sa tête. L’image de la fille s’est avérée en quelque sorte fantastique et irréelle. Il n’est pas surprenant que beaucoup interprètent cette œuvre du peintre comme une tentative d’exprimer le désir de ce qu’il avait perdu depuis longtemps.
Un fait intéressant: l’image “The Bride” peut être vue sur une affiche dans l’appartement du personnage principal dans le film “Notting Hill” avec Julia Roberts et Hugh Grant. Cela était dû au fait que le scénariste du célèbre film est un grand fan de Chagall et ne pouvait pas manquer l’occasion de le “citer” dans l’une des scènes.