Ce travail exprime un concept généralisé de nouvelle architecture. La Tour Tatlin est une œuvre conceptuelle, symbole d’une aspiration à un nouveau monde, à une “culture collective, réelle et efficace”.
Le monument en fer se compose de 2 spirales inclinées, harmonieusement interconnectées et torsadées de bas en haut. À l’intérieur des spirales, l’une au-dessus de l’autre, il y a des structures de formes géométriques – un cube, une pyramide, un cylindre, un hémisphère. La tour devait être construite en taille réelle avec une hauteur de 400 m, en verre et en acier.
La Tour Tatlin est une œuvre unique exprimant l’idée d’unité des personnes, cause commune, aspiration vers le haut, l’idée de mouvement – développement. C’est l’image de “l’action énergétique”, expression de la formation matière-énergie. Elle est associée à la Tour de Babel sur le principe de la mise en contraste du symbole de la futilité des actes de l’humanité et de son impudence et de ses approches constructives.
Selon A. Strigalev, le véritable projet architectural de Tatlin a créé un espace similaire à des constructions spatiales irrationnelles qui ne sont pas reproductibles dans des projections orthogonales, que l’on retrouve souvent dans des images iconographiques de l’architecture.
Tatlin a synchronisé les rythmes de mouvement et les dimensions de la tour avec les processus cycliques planétaires. Le processus de rotation des volumes n’est pas perçu par l’œil en raison des faibles vitesses. Un cube tourne à une vitesse de 1 tour par an, une pyramide – 1 tour par mois, un cylindre – 1 tour par jour, un hémisphère – 1 tour par heure. La rotation des volumes est associée à la rotation de la Terre. La hauteur est un multiple du méridien.
En 1968, une maquette de 7 mètres de haut de la tour Tatlin a été réalisée au Musée d’art moderne de Stockholm. En 1970, un modèle en bois a été réalisé pour l’exposition d’art soviétique des années révolutionnaires à Londres.