Le tableau “La mort de Camilla, les sœurs d’Horace” de F. A. Bruni a été écrit à Rome. La toile est immense – plus de cinq mètres de long. L’artiste a exposé son travail sur Capitol Hill pour que tout le monde puisse le voir, et cela a glorifié l’auteur de vingt ans. Les connaisseurs ont trouvé beaucoup de grâce dans la composition et le dessin de l’image.
L’intrigue de l’image est tirée de l’histoire romaine antique. À une époque liée aux traditions lointaines, Rome s’est battue avec la ville d’Alba Long. Trois frères des Romains, parmi lesquels Horace, sont entrés en combat avec les trois frères Curiae de la ville hostile. Horace remporte une victoire difficile et revient triomphalement à Rome, où il retrouve sa sœur Camilla, en deuil de Curio, qu’elle aime. Dans un accès de colère patriotique, Horace a tué sa sœur. Ce moment du dénouement final et a capturé Bruni sur sa toile. Le contenu et le style de l’image sont tout à fait dans l’esprit du classicisme russe de la première moitié du XIXe siècle. Mais il ressent déjà l’influence des idées du romantisme.
La composition est construite selon le schéma académique traditionnel. Les personnages sont construits selon toutes les règles de la dernière action dans une tragédie classique. Les figures sont strictement ordonnées et regroupées en groupes magnifiques et expressifs. Au centre et au premier plan se trouvent les principaux personnages de l’intrigue: l’infidèle mourant Camilla et Horace, désignant la victime. Toutes les figures, comme à un avant-scène, sont dans un espace conditionnel peu profond. Les personnages sont stylisés sous l’ère pseudo-historique de la Rome antique. Habillés de vêtements anciens, ils rappellent des statues hellénistiques avec leurs poses et leurs gestes. Les expressions de leurs visages, qui reflètent l’expérience d’événements tragiques, démontrent l’idée générale de l’œuvre. Une belle combinaison de tons colorés lumineux avec des transitions de couleurs volumétriques.
Le personnage principal d’Horace est mis en évidence non seulement sur le plan de la composition, mais aussi sur le plan des couleurs: ce n’est pas un hasard si le peintre a choisi pour lui une cape aux tons rouge vif. Dans son travail, Bruni s’est efforcé d’obtenir une certitude psychologique, de créer une tension dans la perception de l’image par le spectateur. Pour cette toile, en 1834, il reçut le titre d’académicien. En 1897, “La mort de Camille, les sœurs d’Horace” est transférée de l’Académie impériale des arts au Musée russe d’Alexandre III. Par la suite, Alexander Benois a écrit que Bruni a créé la chose “vraiment un atelier, mais profondément faux, comme le final d’une tragédie faux classique”. Pelevin Yu. A.