Le poème Torquato Tasso “Jérusalem libérée” sur la première croisade et ses participants héroïques est devenu la source des intrigues et des nombreuses peintures de la peinture européenne. Ainsi, par exemple, au 17ème siècle, la même intrigue de la chanson du 19ème a été utilisée par Nikola Poussin. Dans l’édition de 1745, elle a été illustrée par des gravures de Piazzetta.
Giovanni Guardi a écrit son cycle précisément sur ces compositions graphiques. Au départ, son travail ornait la Villa d’Este, puis il est allé dans divers musées et collections privées. La peinture dépeint le moment où la princesse Antioche et Erminia retrouvent le héros bien-aimé de Tancred, dont elle était prisonnière, blessé après sa bataille mortelle avec le guerrier du sultan Argant, dont le cadavre est placé au premier plan. L’écuyer de l’amant fidèle, Wafin, rappelle au spectateur sa dangereuse sortie de reconnaissance dans le camp ennemi avec des vêtements musulmans.
Le drame de la situation, souligné par l’excitation de la sphère céleste, la course des nuages, un manteau flottant, entrecroisant des diagonales dans la construction de la composition, est quelque peu obscurci par la théâtralité évidente de l’événement, la pose de ballet de la princesse en deuil.