À la fin de 1893, Rousseau quitte le service, reçoit une petite pension et la liberté, ce qui lui permet de faire son truc préféré, mais lui fait rechercher des revenus qui lui permettent de subvenir aux besoins matériels de sa famille.
Les leçons de jouer du violon, les tableaux qu’il peint sur commande rapportent tous quelques sous, mais l’artiste connaît son véritable objectif et se dirige obstinément vers le but. En 1894, le Salon expose l’œuvre “War”, une œuvre qui suscite la controverse tant dans la société que dans l’environnement créatif. Les professionnels notent les défauts, certains critiques s’indignent, mais il est peu probable que quiconque se donne la peine de prétendre que Rousseau manque d’une identité parfaite et d’un talent multiforme.
Tout le centre de l’image repose sur un cheval noir, se précipitant rapidement avec le poil de la guerre. Les gens en qui la vie brille encore sont horrifiés. L’atmosphère du désastre est véhiculée par l’auteur incroyablement réel, et l’ensemble de l’intrigue est criblé d’une impression douloureuse. Le maître, qui a réussi à transmettre de telles émotions au spectateur, ne mérite guère le ridicule, la critique impitoyable et ne peut pas non plus être vénéré comme une personne privée de talent artistique.
L’écrivain bien connu Alfred Jary a remarqué la profondeur et le sens de cette œuvre, l’ayant positivement commentée. Il possède également la “paternité” du surnom de “douanier”, par lequel Rousseau était connu dans le milieu artistique parisien.