L’apogée de l’habileté des premiers Degas, où il s’est déclaré maître du genre portrait, est considérée comme la “famille Bellelli”.
Créant des peintures, l’artiste n’a pas ennuyé ses modèles avec une pose longue et une sélection de positions réussies, mais leur a permis de faire ce qu’ils faisaient dans la vie quotidienne. Cette toile ne fait pas exception, mais, pour un certain nombre de points, elle est attribuée à la norme du genre portrait de groupe, la considérant comme la meilleure parmi les œuvres similaires créées au milieu du XIXe siècle.
Malgré le “naturel” de l’image, il y a un psychologisme profond, une acuité dramatique, ainsi qu’un professionnalisme dans la transmission de la lumière combiné à une image précise et presque photographique de la scène.
La figure de la baronne est séduisante, elle, comme son mari Gennaro, en a assez de la vie de famille, et aussi, comme si elle était indifférente à tout ce qui se passe. Le calme aristocratique n’est qu’une apparence, et on sent clairement qu’une lutte interne tendue se déroule dans l’âme des époux, et seuls les enfants sont le lien unificateur qui ne permet pas d’interrompre la douloureuse cohabitation.