Artiste de l’école de Bologne, où l’académisme a prospéré, Guido Reni a également été influencé par le Caravage. Il a accepté la conviction du maître que l’art doit être aussi proche de la réalité que possible, donc il ne faut pas avoir peur de dépeindre même des choses désagréables ou terribles.
Cette synthèse de peinture passionnée et réaliste et de manière académique a été incarnée dans le “David avec la tête d’un Goliath” de Reni. L’une des caractéristiques du caravagisme était l’éclairage de contraste que l’artiste utilise ici, mais sa lumière n’est pas aussi chaude que celle du Caravage, mais plutôt froide.
Le berger biblique David, qui a vaincu le géant, se tient dans une pose élégante, dans une casquette avec une plume et regarde de loin la tête de l’ennemi, écrit avec des détails naturalistes. La tradition de dépeindre David comme un beau jeune homme a été établie dans l’art italien dès le XVe siècle, comme en témoigne la statue de Donatello.
Mais le contraste entre le jeune héros en fleurs, personnifiant la vie elle-même, et la terrible tête du géant assassiné, sur lequel repose le travail de Reni, était caractéristique de l’art du maniérisme et de l’académisme.