Le chef-d’œuvre de Hogarth présenté est le quatrième des six tableaux inclus dans la série Mariage à la mode, où l’artiste explore les mœurs modernes à l’exemple des mariages calculés, courants chez les aristocrates et les riches marchands. Avec un sens de l’humour accru, Hogarth a pu infecter le spectateur avec. Dans cette série, l’artiste parle sarcastiquement de ce qui est arrivé au seigneur prétentieux, à sa femme et à l’avocat doux et parlant Silvertang. Au centre de l’image, une comtesse reçoit les premiers visiteurs pendant ses toilettes matinales. Elle ne quitte pas les yeux de l’avocat, tandis que son amie se passionne pour la chanteuse d’opéra.
Deux invités pompeux apprécient le chocolat chaud, tandis qu’un gros hôte dort paisiblement sur sa chaise. D’apparence comique et inoffensive, cette scène est pleine d’astuces secrètes préfigurant l’approche d’un grand désastre. Brillant portraitiste, William Hogarth a étonnamment peint les visages de ses personnages, chacun lui conférant un caractère et une apparence comique. Dans le tableau “Comtesse Boudoir”, deux grands messieurs écoutent un flûtiste et un opéra castrato. L’un des messieurs est assis dans des papillotes en papier qui ressemblent à de petites cornes sur un fond sombre. Ce monsieur ne s’est pas encore réveillé correctement, donc apporte paresseusement une tasse de chocolat chaud à ses lèvres.
A proximité se trouve un invité dans une perruque avec un autocollant noir sur son visage couvrant un ulcère syphilitique. Il montre avec un sourire en coin qu’il écoute le chanteur, et essaie même de diriger un peu. Derrière ce couple se trouve un gros monsieur aux joues roses. Il ronfle paisiblement, assis la bouche ouverte. Il tient une pile dans sa main, ce qui lui permet de deviner en lui un écuyer rural, un grand amateur de boisson et une bouchée, mais non malgré l’ennui qui règne habituellement lors de la réception de la comtesse ce matin. À propos, l’homme endormi aurait pu être le mari d’une femme en blanc s’inclinant devant la chanteuse. Hogarth souligne par tous les moyens de la peinture que son tableau représente certains types, jeté un coup d’œil dans la société, et non emprunté à un genre inférieur – les caricatures.