Parmi les quelques portraits de Crespi, il y a des œuvres exceptionnelles, dont son “Autoportrait”. Créée au tournant du siècle, elle est déjà totalement dépourvue de splendeur baroque, remplacée par l’intimité, le lyrisme et l’intimité.
Le regard attentif des yeux ombragés, un demi-sourire léger, un turban blanc négligemment noué, et enfin, la forme ovale du portrait dans son ensemble créent l’image de l’artiste, recouverte d’une sorte de “brume romantique”. Un sentiment de vitalité et d’immédiateté de la nature est facilité par un quart de tour, une inclinaison de la tête, la manière picturale elle-même est un coup de pinceau mobile et facile à glisser.
La couleur à première vue peut sembler monochrome. Un examen plus attentif de la gamme discrète brun verdâtre révèle une véritable richesse picturale. Les experts suggèrent que Crespi était familier avec plusieurs autoportraits de “Rembrandt”, qui l’ont peut-être influencé, se manifestant en partie dans l’Hermitage, “autoportrait”. Entré de la collection Baudouin à Paris en 1781.