Autoportrait au sixième anniversaire de mariage – Paula Moderson-Becker

Autoportrait au sixième anniversaire de mariage   Paula Moderson Becker

“Autoportrait sur le sixième anniversaire du mariage” a été écrit en 1906. L’artiste se représente à moitié nue et enceinte. Elle se tient en soutenant son ventre avec ses mains et regarde le spectateur sans aucun défi ni gêne.

Il est bien connu que Paula n’était pas enceinte pendant cette période. Les historiens de l’art interprètent les caractéristiques de cet autoportrait de différentes manières. Certains voient l’envie de montrer la maturité et l’indépendance d’une jeune femme, l’indépendance artistique.

Paula nous regarde avec ses grands yeux bruns, ses cheveux bruns avec une raie au centre enlevée dans le chignon. Elle sourit à un charmant demi-sourire, n’est pas gênée par la nudité et incline légèrement la tête – une sorte de geste interrogatif.

Ses seuls vêtements sont le tissu blanc de la jupe, qui est noué librement sur les hanches sous l’abdomen. Ses grands bras se trouvent au-dessus et en dessous de l’abdomen. C’est le cadre et la démonstration de sa grossesse. Autour de son cou est un collier de perles de couleur ambre rhomboïde qui brillent subtilement sur sa peau pâle.

Pendant cette période, Paula et Otto Moderson se sont réconciliés après un long désaccord et une séparation, leur union familiale était forte et tous deux voulaient un enfant. Par conséquent, Raula s’est décrite enceinte. Elle rêvait d’un enfant, en témoignent ses nombreux portraits et peintures d’enfants sur les thèmes de la maternité, réalisés avec amour et tendresse.

Il s’agit d’un autoportrait inhabituel et complexe, qu’elle a écrit à l’occasion du sixième anniversaire de mariage avec Otto Moderson. La palette de couleurs douces et douces montre son état émotionnel et son désir secret – de donner naissance à un bébé. Je tiens à souligner que durant cette période elle n’a pas eu besoin de prouver son indépendance artistique, elle n’a pas longtemps développé son propre style unique, ses œuvres sont reconnaissables et empreintes d’une grande vitalité. “Quel dommage”, furent ses derniers mots dans sa vie… “Quel dommage”, qu’elle soit décédée juste après l’accouchement à l’âge de 31 ans… “Quel dommage”, je le répète sans cesse…

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